vendredi 4 mars 2011

Le dernier tour de piste de Kadhafi

Les informations en provenance de la Libye, ce pays qui fait partie du grand Maghreb, pour des raisons que nous ignorons, le peuple ami et frère est resté seul contre les bombardements de l’aviation militaire de Kadhafi, qui résiste aux soulèvements contre son régime. Ce vendredi était un jour meurtrier malgré son caractère religieux et considéré sacré chez les musulmans dans le monde entier. Kadhafi, père, fils, régime n’ont fait aucune nuance entre un jour de fête musulmane sacrée, et un jour normal de la semaine. De sa politique il dépasse toutes les bornes, et attaque les populations en sortant des mosquées, une fois la prière est terminée, comme il a empêché d’autre d’accomplir ce devoir de Dieu. Je crois que le colonel manqué joue son dernier tour de piste avant d’arriver soit devant : un juge, ou sur le chemin de l’exile, ou avec une balle dans la tète de son entourage, ou encore se suicider personnellement ou collectivement. Donc, il vit ses derniers jours dans une panique incomparable, il ne sent plus la sécurité de sa personne ni celle de sa famille. Le jeu est dangereux, l’insécurité l’emporte, la population se déchaine contre lui et contre son staff, la situation du pays est immaitrisable, le risque que les choses tournent au chaos est imminent. Le débordement et la fuite des militaires, soldats et autres de ses serviteurs font les unes des quotidiens chaque jour, de la même teneur la télévision officielle démonte les informations apportées par les médias étrangers. Malgré l’appel à la raison de plusieurs personnalités du monde politique, culturel, religieux, de démissionner et de quitter le pays dignement, ces appels n’ont trouvé aucune réponse sage de sa part, ou de celle de ses fils qui montent au créneau lors de leur chaque apparition à la télévision en menaçant de tuer leurs citoyens. Donc nous assistons dans quelques jours à la capitation de ce régime par les révolutionnaires. Les événements de ce vendredi n’ont laissé personne indifférente. Sa sorcière a plié ses cartes, il est le grand perdant sur l’échiquier qu’il n’a pas su jouer. Enfin il perd : la raison d’être, la main sur la stratégie du pétrole, le gaz, le paysage politique, sa férocité lui permet de s’engouffrer dans un trou noir sans issue. Le colonel paie la facture de son arrogance, et n’épargne pas les futures difficultés pour sa famille et son entourage. La mise en scène est achevée, le tour de piste est inachevé, le héros est abandonné, le spectateur, le révolutionnaire, libyen respire la liberté, le colonel n’existera plus et à jamais, le rideau de la honte est tombera. Le colonel nous a livré un visage particulier, l’histoire nous dira plus tard son verdict.

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