Beaucoup de gens de mon âge se souviennent de BAB SIDI ABDELOUAHAB ,située au cœur de la ville d'OUJDA,c'était incontestablement le centre vivant de cette merveilleuse ville dite capitale orientale par excellence ,cette ville qui se trouve à quelque kilomètre de la frontière Algérienne .
Historiquement le liens d'amitié et de fraternité étaient toujours très solides et présent avec nos voisins Algériens ceci a engendré des mariages entre les deux rives ,d'autre part la bataille d'isly et témoin de cette relation privilégiée jadis ,mais disloquée actuellement .
BAB SIDI ABDELOUAHAB et le lieu ou se rencontre les oujdis chaque jour ,et les habitants des environs pour s'y approvisionner ,cette ville est parmi les plus anciennes villes du Maroc ceci lui a valu le titre de « AAROUS ECHCHERQUE »,je me contente de parler que de la ville et spécialement de BAB SIDI ABDELOUAHAB.
Cette place qui était vaste on y trouvait des boutiques el attara ,des cafés ou les chansons ne s'arrêtaient pas toute la journée , des arrêts des bus toute destination ,la joutiya d'en face ,le marché des volailles et lapins,des boutiques des cordonniers ,et en plus de tout ça on y trouve les groupes qui fessaient et offraient des spectacles éparpillés sur l'ensemble de la place de BAB SIDI ABDELOUAHAB ,il est de mon devoir de rappeler si besoin est la place qu'occupait ce lieu dans la culture des habitants de cette glorieuse ville ,fleur au tige épineuse qui poussait en plein désert ,à climat aride sans oublier le mérite de sa construction qui revient à ZIRI IBN ATIA fondateur de la ville en question qui était le relais entre l'est et l'ouest et le nord (Andalousie)
Il me revient de droit de parler de certaines personnes et figures qui ont marqué la place ,malgré que peut-être quatre ou cinq décennies se sont écoulées en silence sans que personne ne se rendre compte du faite que plusieurs ex-étudiants jadis petits garçons ont quitté la ville ou encore ont disparu naturellement , ceci a compliqué la mémoire des gens faute d'associations qui regroupent
l'ensemble des personnes qui sont animées par la patience de trouver un jour OUJDA de jadis.
Comme je disais BAB SIDI ABDELOUAHAB n'a rien d'envie à jammaâ lafna ,sur la grande place chaque après midi se regroupent les joueurs des trois cartes,les dresseurs de singes,le rondeur de la moto avec son fils, les chanteurs,et les raconteurs des mille et une nuit ,sans oublier dans tout ce vacarme le fameux Abdellah al magana qui se distinguait de tous par sa critique allant du social au politique en passant par tous les métiers qui existaient et qui faisaient la une de son Halka animée par ce grand homme de théâtre sans le savoir car il chantait ,il racontait des histoires qui tenaient des heures ce qui conduisaient des fois à sécher un cours sans le regretter ,ce monsieur a marqué toute une génération de mon âge qui trouvaient du plaisir à assister à sa Halka sans se soucier de rien cet homme était connu de toute la ville y compris les villes de la région qu'il visitait à l'occasion de chaque souk ,le rire était notre objectif en plus de l'instruction qu'il nous offrait gratuitement ,c'était un homme élégant ,souriant,bien propre,s'habillait traditionnellement , bien coiffé , la canne à la main ,très bon orateur, très intelligent,excellent observateur,un père de famille dévoué ,il était aimé par tous les gens qui l'ont connu ,dans le même style je n'oublierai jamais Haj mohammed ,l'homme aveugle à la flute qui raisonnait dans l'espace et qui faisait de son mieux pour faire lui aussi sa Halka et gagner le cœur des spectateurs malgré son âge très avancé ,tant d'autres figures qui sont tombés dans l'oubliette du temps. En général ces gens faisaient le vrai spectacle ,le vrai théâtre sans le savoir parce que leurs soucis étaient de gagner quelques dirhams pour aider leurs familles qui étaient nombreuses ,ces gens ont donné beaucoup de leurs vies pour faire oublier aux gens leurs journées difficiles surtout dans une ville et région où le travail se fait rare ,la qualité de ces personnes qu'ont appelait vulgairement Lahlaikia étaient des portes paroles de la société qu'ils représentaient fidèlement ,malgré le temps passé on se souvient aujourd'hui encore de leurs paroles
de leurs gestes ainsi que de leurs imitations et moqueries ,ces personnes étaient toujours au centre des discutions des gens et des familles pendant les longues nuits de l'hiver ,ces gens étaient capables de faire des poèmes(zajal) à l'occasion de chaque événement politique ou social ,ces gens appartenaient à la classe moyenne et au dessous ,médiocrement ils menaient leurs vies .
Pendant les après midi la place se transforme en un grand théâtre aux multiples figures de joueurs
de ra compteurs etc.......
La joie étaient sans équivalent pour nous les jeunes âges qui attendaient le vendredi de chaque semaine pour y assister et voir ces gens entrain de jouer devant un public,et faisaient rire des spectateurs de toutes âges autour d'une halka .Aujourd'hui ces personnes sont tombées dans l'oubliette du temps ,ils sont emportés par la mort ,la fatigue ,le vieillissement ,ces gens sont éteints dans le silence et sont partis sans laisser de relèves ,leurs prestations étaient des chef d'œuvres qui représentaient la mémoire de toutes une ville et région que le devoir des élus est de respecter cette richesse pour les exposer dans un musée purement édité à l'oriental pour faire connaître aux jeunes générations la ville d'OUJDA et sa région ,le jeu est grand mais sa réalisation n'est guère impossible si on conjugue au présent la volonté des anciens et le devoir les jeunes en plus de société civile qui peut rendre l'impossible possible grâce aux bonnes volontés et aux vouloir faire , actuellement ,l'initiative manque ,j'espère que mon présent commentaire trouvera des oriels et insiste les à bouger dans le but de sauvegarder ce patrimoine local spécial echcherqui
En fin je prie les lecteurs de ce commentaire de trouver ici un peu du passé non composé ,et de m'excuser auprès d'eux pour ne pas contenir tout le sujet du faite qu'il est très large ,et j'espère retourner une autre fois pour le développer d'avantage .
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