dimanche 11 septembre 2011

L'abattage clandestin se nourrit de la corruption

L'abattage des animaux destinés à la consommation humaine clandestinement est un crime passible de lourdes sanctions. La consommation des viandes rouges touche un grand nombre de citoyens de nos villes. La clandestinité n’est pas uniquement le lot de certaines villes marocaines, elle concerne aussi les souks hebdomadaires dans différentes régions du pays. L'abattage clandestin ne concerne que les bêtes malades, maigres, vieilles, qui pourraient être refusées à l'abattage réglementaire le cas échéant. Ce genre d'actes échappe au contrôle du vétérinaire, en conséquence il est nuisible à la santé publique. Les bouchers pratiquant l'abattage clandestin trouvent leurs clients parmi les couches populaires démunies, voire moyennes. Le pouvoir d'achat, et la conjoncture économique sont deux éléments favorisants ce genre de pratique commercial. Avant de saisir ces 3 tonnes, combien de tonnes ont été consommées? Ce phénomène commence à prendre de l'ampleur dans les quartiers par défaut de contrôle du service hygiène, et le resserrement des lieux d'abattage. La contribution des pouvoirs publics et du public sont obligatoires pour cerner ce fléau. L'abattage clandestin se nourrit de la corruption. Les relations entre les deux phénomènes sont soudées de manière que l'une ne dénonce l'autre, au détriment de la santé du citoyen. Les malfaiteurs coulent leurs marchandises dans les boucheries en toute impunité sans avoir à s’inquiéter. La profession de boucher doit être revue à nouveau ainsi que les locaux d'exercice et de stockage des marchandises. Ceci est valable aussi bien pour les viandes rouges que blanches, y compris les poissons aussi. L'honnêteté et la solvabilité du boucher doit être garantie les intéressés pour pratiquer la commercialisation de ces produits. Ces produits périssent rapidement, donc leur transport doit être adéquat et répondant aux exigences des cahiers des charges élaborés par les services concernés. La santé des citoyens est au dessus de tout compte et rente personnelle. Sa sauvegarde est un devoir national et constitutionnellement reconnu comme tel dans les instances juridiques.

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