vendredi 11 février 2011

Vous partez, nous ne partirons pas , Enfin il parte

ارحل إحنا مش حنرحل وأخيرا رحل
Au terme du 18eme jour des manifestations des égyptiens sur les places symboliques, dans le Caire la capitale, et dans d’autres villes aussi importantes qu’elles. Des marrés humaines se forment chaque début d’après midi, slogans à la bouche, mini drapeau à la main, accompagné des enfants, ils ne cesseront de demander le départ du président que sa présence devient de plus en plus indésirable dans le pays. Les égyptiens sont connus par humour dans le monde arabe, ils développent des slogans propres uniquement à eux, par lesquels ils insistent sur le départ du président séance tenante. Des centaines de milliers de ces slogans sont l’œuvre des contestataires créés sur les lieux,( made in Egypte). Le troisième discours télévisé du président Egyptien hier (10/02/2011) tard dans la soirée, annonçait des reformes à lors que les égyptiens attendaient de lui sa démission ou son départ imminent, les protestataires étaient choqués de voir leur président essayait de tenir tant que mal des raines du pouvoir. Agé, et malade, il s'accroche à son fauteuil du pouvoir, trouve-il du mal de s’en séparer, peut-être. L a population, les représentants des couches politico-syndicales,les comités des jeunes, manifestaient depuis le 25/01/2011, sous l’œil attentif des militaires. Une certaine amitié est tissée entre les deux camps (civils et militaires). Le discours tant attendu par les populations était vide de toute substance pouvant décongestionner la frustration qui régnait au tour des places publiques. L’enjeu est de taille, les contestataires ont resté sur leurs positions, le président s’emble ne leur accorde aucune importance. IL est connu dans ses habitudes qu’il prend beaucoup de temps avant de se décider, hélas !!! Cet après le coup de la vérité est tombé, il se désiste enfin et prend la décision de s’en aller à jamais, le pays entier a enfin respiré la victoire, la peur des hommes cagoulés, la crainte des services secrets, vivre dans l’insécurité, vivre dans l’incertitude prévoir l’inconnu pour y s’embarquer sans motif valable, et d’autres qualificatifs sont enterrés à jamais avec la fuite du maitre d’orchestre harmonisé uniquement pour dérober les biens publics, falsifier les documents de transaction de l’immobilier, les pots de vin qui ont marqué sa période tout au long des 30 années de sa gouvernance. Ses compatriotes lui reprochent d’avoir gaspillé plusieurs occasions pour sauvegarder le pays, qui vivait dans l’extrême misère et pauvreté, les égyptiens sont des gens sages courtois et polis, un peuple animé de patience, un peuple connu dans le monde arabe par son humour sans limite. Son départ tardif, sa démission de dernière minute, sa fuite inopinée, ses prises de positions aussi longtemps que possible ont conjugué l’enthousiasme des populations des villes entières aux cris des hommes et aux youyous des femmes libérés du fardeau du régime tyrannique de Moubarak. La population a reçu l’information télévisée de sa démission par le vice président comme une douche froide. Juste après la tombé de cette nouvelle tant attendue par les manifestants et occupants des grandes places des villes égyptiennes. Enfin l’étymologie du verbe (dégager) a trouvé sa place d’utilisation chez les protestataires en colère à cause de la politique du président déchu. Maintenant l’heure est au compte, la justice ouvrera les dossiers vieux de plusieurs années pour y rendre les vrais jugements aux ayants droits, et rendre à césar ce qui appartenait à César. L’après midi du 11/02/2011 restera gravé dans la mémoire populaire avec exactitude, qui marquera la démission d’un président qui répondait au nom de Moubarak chassé du pouvoir par des jeunes révolutionnaires égyptiens, l’âge maximal de ces jeunes ne dépasse guère 30 ans, c'est-à-dire ils n’ont jamais connu un autre Moubarak que lui. Vivre sous une démocratie c’est jouir de tous ses droits civiques et obligations. Vivre sous une dictature c’est perdre son humanisme et ses droits au profit d’une catégorie de privilégiés appuyés par l’état des bisness. Je souhaite à tous les égyptiens nos amis un gouvernement et un état de droit que méritent les égyptiens, enfants du Nil. Bon courage

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